POPPY édition 11 - SWEATPANTS 1832 - TISSUS HEMMERS

 Bonjour !

 

Pour la rentrée, il fallait une paire de chaussures de sports à mon fils. Mais jamais il ne m'a traversé l'esprit, ni à moi, ni à mon amoureux, qu'il lui faudrait, un jour, un jogging...pour aller avec. 

Et là, j'entend tellement de personnes de ma famille dire "Nan mais AU-DILE, c'est pourtant évident ?!" Oui, mais pas pour moi. Pas pour nous. Ce n'était pas écrit sur la liste de fournitures scolaires...

J'avais prévu, dans ma longue liste de projets, de lui coudre un jogging pour aller au skate-park et j'avais recherché plusieurs modèles qui me plaisaient. Aussi, en recevant l'information, je savais que j'avais tout ce qu'il fallait, y compris le tissus que j'avais acheté en très grande quantité chez les tissus hemmers pour justement avoir du stock en jersey. Il se trouve que j'avais justement cousu un pantalon dans ce tissu pour son frère, et, de fait,comme le seul lavé était celui-ci, il n'avait pas le choix du tissu.

Le patron vient du magazine poppy - édition 11 - que j'avais acheté sur un coup de tête, ne trouvant quasiment plus de modèle pour la tranche d'âge de mes petits garçons. Je n'avais encore jamais rien cousu à partir de ce magazine et je le trouve bien expliqué. Il faut avoir un peu d'expérience je pense, et ne pas avoir peur de coudre sans les schéma (ce qui n'est pas du tout mon cas), mais cela se fait bien. 

De plus, c'est la première fois que je vois une planche comme celle-ci : Toutes les lignes, qu'elles qu'elles soient, sont pleines ! Et quel confort ! Il fallait oser mais c'est vrai que c'est vraiment agréable un trait toujours plein.

Tous ces compliments pour poppy sont du au fait ce jogging a été cousu en urgence entre 21h30 et 1h. Sur conseil de Line, je n'ai pas surjeté. Elle  nous avait dit une fois, par le passé, que si le tissu ne s'effilochait pas, il n'était pas forcément nécessaire de le surjeter, il ne s'effilocherait pas plus en machine à laver après avoir été cousu qu'avant avoir été cousu. 

Le jour de la rentrée, mon chaton d'amour, qui parfois se laisse emporter à dire des choses qu'il ne pense pas, m'a dit ne plus aimer les choses cousues à la main. Je lui ai alors répondu que ce n'était pas un soucis et que je ne lui en ferais plus à moins de vrais excuses de grands. Il a préféré tabler sur le fait que j'oublies. J'ai laissé, c'est son choix.

Devant son jeune âge, je lui rappelais régulièrement que s'il voulait que je lui couses des choses, il fallait songer à s'excuser mais rien ne venait. Je voyais que l'envie était bien là mais voyiez vous, rien ne venait. Il a terminé par s'excuser devant la probabilité qu'on aille lui acheter un jogging à Districenter. En même temps, il était 17h20 quand j'ai eu l'info, et soit j'allais à Districenter, soit je passait la nuit à coudre. Là, vraiment, j'ai cru que Districenter allait gagner. Mais, vous vous en doutez, si vous lisez ces lignes, c'est que j'y ai passée la nuit. Il s'est mis à pleurer (oui ben il n'a que 6 ans, hein ?) et à dire qu'il ne savait pas comment se faire pardonner et je lui ai dit que voilà, nous ça nous fait pareil quand il nous parle comme ça et il s'est engagé à ne plus jamais le faire, sinon, je ne cousais pas. Je voulais qu'il comprennes le mal qu'il nous fait en s'adressant à nous de la sortes. Il a dit qu'il essaierait. Je lui ai dis qu'il réussirait. La couture est un moyen éducatif chez nous. Montessori peut reposer en paix.

J'ai donc commencé à 21h30 alors que le petit dernier ne dormait toujours pas. 21h30 pour décalquer,  ajouter les marges, couper le patron, couper le tissu, assembler, et faire les finitions. J'ai terminé à 1h du matin, et je suis allée taper au marteau pour poser les oeillets dans notre garage afin de ne réveiller personne. Garage dont la lumière ne fonctionne plus, sinon, cela aurait été bien trop simple, n'est-ce pas ? 

Et de fait, le lendemain, je mesurais sur lui l'élastique et je rajoutais un cordon de resserrage.

Il était vraiment heureux, et, honnêtement, il peut bien, et il lui va très bien. Ce n'est pas un patron qui se couds vite et je remercie ma préparation au CAP et mes heures de patronnages. Il y a des automatismes qui se sont mis en place et l'absence de dessin technique n'est plus un frein pour coudre efficacement. À force de modéliser des vêtements, de réfléchir au montage, il y a des chemins qui sont devenus moins nébuleux qu'avant et qui ont permis de créer ce vêtement en si peu de temps. 

Mais la réalité est qu'il est compliqué à monter car il y a des empiècements milieu devant et dos, des poches, des boutonnières que j'ai remplacées par des œillets.

Bref, les points techniques sont tout de même bien présents. Mais pour les œillets, j'ai mon secret : Quand j'étais à Chauvigny, une amie m'a offert une petite pochette que j'ai pu choisir et j'y ai mis les oeillets dedans et, de fait, quand je pose des oeillets, je pense à elle, ce qui me calme avant cette étape qui me stresse toujours énormément. Comme si d'un coup, elle était là, pour rigoler avec légèreté de la situation dans laquelle, moi, je suis en train de me noyer.

Sur ces douces paroles, je vous souhaite une bonne journée, et vous dis à très très vite !