CAP : Révisions Et épreuves Et Notes

 Bonjour !

 

Pendant mes révisions, je n'ai pas pu résister à l'envie d'écrire un article sur ce sujet. Pour une plus grande simplicité de lecture, je vous l'ai divisé en trois parties : 

I.Les révisions.

II. Les épreuves.

III. Les notes et une conclusion sur le livre d'ARTESANE.

C'est un article dans la lignée de ceux que j'ai pu apprécier lire avant de passer mes épreuves. Il y en a quelques un sur internet et cela fait du bien. Ce sera peut-être celui qui vous rassurera, peut-être celui qui vous angoissera, mais en tout cas, c'est ainsi que j'ai vécu tout cela. Et surtout, il part dans tous les sens, mais quand je dis qu'il part dans tous les sens, il part vraiment, vraiment, dans tous les sens ! Alors ? Je vous emmène ? 

Prenez un thermos, le voyage est long cette fois !

I. LES RÉVISIONS : 

Contextualisons : Nous étions mi-mai et mon amoureux s'inquiétait de ne pas me voir plus inquiète que ça quant au fait que j'allais passer mon examen, qui débuterait le 2 juin, pour rappel. Alors j'ai commencé à me demander si c'était bien normal et puis j'ai commencé à angoisser. 

J'ai donc décidé de m'y mettre, et de le faire avec sérieux, car moi, j'essais de ne pas angoisser dans la vie, car quand j'angoisse, je le fais bien. Et à partir du moment où j'angoisse, alors 20/20 devient un minimum à avoir. Non pas que "moins est insuffisant" mais que "19 veut dire que j'ai fais une erreur, et que s'il y a erreur, j'ai loupé un truc, et donc, je ne suis pas à la hauteur, et donc, je suis nulle : Zéro". Vous la sentez l'angoisse là, hein ? Alors, c'est parti !

A. PSE : PRÉVENTION, SANTÉ, ENVIRONNEMENT

 

J'ai pris un sujet d'annales pour voir à quelle sauce j'allais être mangée, car, aussi invraisemblable que cela puisse paraître, cela ne m'avait pas encore traversé l'esprit, et fort heureusement, je vais vous dévoiler une chose qui va vous sembler folle : Tous les ans, c'est toujours pareil. La trame semble être la même, mais, vous vous en doutiez, non ? Et bien, quand on angoisse, rien n'est moins sûr...!

Alors j'ai cherché de quoi réviser l'épreuve PSE. J'ai révisé grâce à des fiches que m'avait passé une personne qui s'appelle Élodie. Elle me les avaient passées en 2019, à l'époque où j'avais encore instagram. J'ai donc recherché son mail activement et je l'ai remercié avant de commencer mes révisions. J'ai commencé par apprendre ses fiches par coeur et j'ai fais des fiches à partir du site  de l'académie de bordeaux. Car, effectivement, si j'ai beau avoir le double de l'âge, et donc autant d'expérience de la vie en plus, que toutes les personnes qui passeront le CAP dans le cursus scolaire, j'avais aussi conscience que les mots-clés auraient une importance capitale dans ce type d'épreuve.

Par exemple : une "addiction" c'est "une dépendance à un produit" et pas "Quand on ne peut plus se passer de quelque chose". En ça, ces fiches sont très bien faites. Les termes sont surlignés et en gras, il suffit de les recopier.  De vrais révisions de la vie, en somme. Merci à l'académie de Bordeaux et merci à Élodie, car grâce à vous, cette épreuve s'est très bien passée. Ma seul bévue, le jour J étant une rature. (Aaaah oui...il servait à anticiper ça le brouillon !  En plus, j'aurais largement eu le temps de tout écrire au brouillon et de recopier au propre après...)

B. EP1

 

Pour L'EP1, j'ai créé des fiches. L'une sur les fibres, l'une sur les structures, etc. En gros, une fiche par catégorie de question. Et je les aient apprises. La même personne m'en avait passée et je les aient modifiées et complétées avec le contenu du livre du CAP, qui est une vrai mine d'or. Si j'ai des points à signaler c'est que quand on demande l'origine des fibres, il ne s'agit pas du pays d'origine, mais de la structure en vue de le repasser, et l'entretenir. Le CAP, c'est pour devenir professionnel, non pas pour philosopher sur la vie et le devenir de la planète. C'est factuel. L'étiquetage n'est pas là pour bien réaliser le nettoyage, mais pour éviter que le client ne se retourne contre la personne qui a créé le vêtement. On est du côté du professionnel et plus du client. On se protège.

C'était épuisant. Mais j'espérais que ce serait salvateur. Je me suis rendu compte à quel point on ne se rend pas toujours compte de l'importance du diplôme en France. On a tendance à se dire que ce n'est qu'un diplôme, qu'on le passe pour le plaisir, et que 10 points suffisent. Or, dans l'une de ses vidéos, Christines Charles, disait qu'il valait mieux attendre l'année d'après plutôt que d'avoir tout juste 10/20. Pour les entreprises, cela fait la différence. Après, elle disait peut-être cela uniquement pour motiver les personnes qui le passaient mais le fait est que, sur moi, ça a marché.

Alors j'ai travaillé avec beaucoup plus sérieux que je ne l'ai fais pour mes autres diplômes...mais bien sûr, le tout en écoutant les podcast couture. Je crois que je me les suis tous fait. "causons couture", "Cornelia dixit",...franchement, j'ai beaucoup appris sur les entrepreneurs ! Je crois que celui qui m'a le plus marqué c'est "fier comme un paon" car il compare la communauté d'internet à des groupes de motards :) Hormis ça, ça m'a beaucoup fait réfléchir sur le fait que sur internet, on reçoit des informations sans avoir toute l'histoire derrière. Ces podcast font du bien. J'ai appris pas mal de chose et peut-être que cela m'a même réconciliée avec tous ces réseaux sociaux que je trouvaient oppressants !

C.EP2

Pour la deuxième épreuve, l'EP2, j'ai relu tous mes articles de blog et j'ai ainsi pus relire tous les points qui m'ont posé des soucis. J'ai fais une liste de ces points et j'ai fais des pièces d'études sur ces points-ci en particulier. Et mon amoureux a aussi tenu à ce que je couses pendant 16h dans les conditions de l'épreuve. On s'est alors organisé sur un week-end, et il était hors de question de mettre les garçons à garder. J'aurais tellement eu l'impression d'être punie sans eux ! Alors j'ai négocié avec mon amoureux pour qu'il ne sortes pas trop, sans moi, et, après tout, en plus, c'était son idée à lui ^^. Il s'étonnait d’ailleurs de se soucier plus de mes épreuves que moi-même. Malgré tout, il est parti quand même et m'a abandonnée toute une après-midi (!), à mon grand désarrois. Ce fût long de coudre seule chez moi mais je gardais en tête que ça nous permettait de voir les choses à corriger. Et le bon côté, c'est qu'ils pouvaient profiter de leurs grands-parents comme ça. 

Étonnement, j'ai eu l'impression de coudre super vite, mais en réalité, les diverses problématiques étaient plutôt de l'ordre de l'endurance. Vers 11h, j'avais super faim et il fallait pourtant tenir jusqu'à 12h30 (autant dire que le petit encas servit par mon amoureux à 12h m'a fait super plaisir ^^) mais alors le pire était vers 14h. Déjà, entre 12h30 et 13h30, j'ai piqué du nez au point de m'endormir...Et j'ai ensuite eu super mal au dos vers 14h. C'est une vraie épreuve au sens premier quand même. Alors étonnement, les corrections étaient plutôt de penser à prendre de l'eau et des noix cajoux, ou tout autre chose qui se mange sans salir le tissu ^^, (on évite le chocolat), et pour le mal de dos, la pratique du yoga (et l'organisation du plan de travail) ne peuvent qu'aider. 

J'ai pour habitude, de tout ranger dans des boîtes et ces boîtes sont dans une caisse où se trouvaient à l'origine, des...abricots. Et, du coup, à un moment, comme j'en avais assez de manquer de place, et de chercher constamment où étaient mes affaires, j'ai pris ma boîte d'abricots, j'ai tout mis dedans et j'ai pris la décision que le jour J, j'irais aux épreuves avec ma boîte d'abricots ! J'avoue qu'à cet instant, mon amoureux était au comble du désarrois de se dire que toute cette épreuve blanche n'avait alors que pour conséquence de me faire prendre cette boîte d'abricots...

(Croire que je suis une maniaque du rangement serait une grosse, très grosse, erreur...)

Mais, cet essai a aussi permis de soulever une autre question : le juste milieu entre coudre tout le vêtement et mal, ou coudre une partie parfaitement. J'ai fais mon essai sur la robe catalina et j'ai noté qu'il est intéressant de bien comprendre le montage du vêtement et les points qui sont un peu plus techniques ou minutieux. Alors j'ai divisé le temps que j'ai mis à la coudre par le nombre d'étape et j'ai noté que 40 étapes était mon maximum en 16h. Bien sûr, c'est juste un ordre d'idées, car une étape de couture à la main c'est plus long que de la couture machine, on est d'accord, mais ça permet de se repérer.

Je pense que pour cette épreuve, l'important est surtout une gestion du temps stratégique. Et j'avoue que ce n'est pas la partie où j'excelle le plus.

Et, quant à la place qu'à prise cette épreuve blanche au sein de ma maison, je vous laisse juger par vous-même : le lendemain, je crois qu'il était 7h du matin ou 7h30, et mon grand de 6 ans a dit "on met le minuteur ?" Je crois qu'eux au fond, ça les faisait marrer de voir ma vie gérée par le chrono du four en fait... ^^ Seul le petit de moins de 3 ans faisait comme il pouvait pour attirer mon attention, il dessinait près de moi, il m'apportait des jouets....On sait jamais. Ah oui et le chat aussi, elle s'installait aussi près de moi. C'est marrant car depuis notre déménagement en 2019, elle ne faisait plus autant de câlin. Et, pour mon plus grand bonheur, elle ne cesse plus depuis !

 S-1 :

J'ai aussi pris le parti de relire tout le livre d'Artesane afin d'avoir toutes les parties techniques bien en tête. Mes journées sur la semaine précédant l'examen devaient donc être consacrées, en théorie, à la relecture de tout le livre ainsi qu'à la réalisation des pièces d'études, mais j'avoue ne pas trop m'être tenue à la réalisation des pièces d'études. J'ai tout de même réussis à lire tous les points techniques du livre bien que j'ai vraiment finis par croire qu'il serait sage de poser une bassine pas trop loin, des fois que mon cerveau, qui allait littéralement vomir, ne se décide de réellement passer à l'acte...

J'ai quand même retenté une goutte d'eau de Yselda, et refait une couture concave sur convexe. Mais je n'ai pas compris l'état d'angoisse dans lequel je me trouvais. Je crois que j'avais vraiment l'impression d'être nulle en couture par rapport à tous ceux qui s'étaient présentées au cursus scolaire et je crois, aussi, que j'avais le sentiment de ne pas être à ma place dans cet examen qui d'un coup me paraissait si "professionnel", moi qui faisait de la couture pour m'amuser. 

Heureusement, après avoir refait les points qui me donnaient le sentiment d'être techniques, je me suis rendu compte que l'intérêt de cette semaine de révision était simplement de me rassurer sur ma capacités.

Je crois que, finalement, il était important de bien garder en tête que c'était surtout pour le fun que je le passais, par curiosité, celle de savoir ce qui se cachait derrière ces épreuves ! Alors autant faire son maximum mais, comme disait un collègue : "faut pas se mettre la rate au court-bouillon". (L'histoire lui fera faire un burn-out ensuite mais l'idée est là, n'est-ce pas ? ^^)

Cette semaine de révision fut particulièrement difficile. J'avais vraiment hâte que tout soit derrière moi mais elle m'a permis de comprendre quelques dernières petites choses :

- Avant de couper, on doit renforcer les coutures proche de la pointe du coup de ciseaux en refaisant une couture sur la couture

- Quand on a de sérieux doutes sur le rendu de la couture, sur le fait qu'il nous faudrait une troisième main, ou sur le fait qu'il faudrait un trait de crayon à papier, bref quand on a besoin de sécuriser : on bâti !

J-3 :

Le samedi, sur sage conseil de mon amoureux, je suis allée à Idée Couture, leur demander si je pouvais voir la machine qu'elles utilisaient et, adorablement, elle m'a tout expliqué. Et cela m'a donné confiance sur pas mal de points. 

Voici un lien vers une vidéo qui explique l'enfilage d'une piqueuse plate :

 https://www.youtube.com/watch?v=Y04l_v4rXek

Dans notre cas, lors de l'épreuve, il suffisait de demander gentiment qu'on nous fasses une canette, et on nous la faisait. En plus, ils avaient préparé une machine à coudre témoin pour l'enfilage. (Et, comme votre cas sera comme le mien, elle sera juste derrière vous ! Même pas besoin de se lever ;) )

 Et, pour bien se motiver, il y a Sandrine, qui alimente le blog Sbcréations, qui a publié un article sur DIOR la veille de mon épreuve je crois... alors ça m'a motivée car Mr. Dior, il est normand, comme moi ! Et puis comment ne pas vouloir obtenir d'aussi jolies finitions que celles des maisons de la Haute Couture ? Ça m'a rappelé que malgré tout cet épuisement, la couture, au fond, permet, quand on maîtrise son art, de réaliser des choses magnifiques...Et surtout, de ne pas oublier qu'on apprend tous les jours et que ce diplôme, je le passerais avec mes compétences à ce jour.

J-1 : 

Le lundi matin, j'ai fais mon sac - que mon amoureux vérifierait le soir-. L'après-midi, pendant la sieste de mon loulou et que les deux grands étaient à l'école, j'ai fais une bonne séance de yoga. Et le soir, je suis allée prendre un bain chaud en écoutant un podcast sur kiki la petite sorcière. Parce que Kiki, elle a tous mes défauts, et qu'elle, elle y arrive quand même :)

Ensuite, j'ai mis des noix cajou, des noisettes, et une gourde d'eau dans mon sac. Sac, dans lequel mon amoureux m'a dit avoir glissé des petites choses en plus. C'était tant mieux car il est bien plus prévoyant que moi. S'il n'avait pas vérifié, j'aurais même oublié mes poids Cohana !!! Vous vous rendez compte ? Je l'aurais vécu comme un signe du destin qui me disait que je n'avais pas ma place là... ^^.

Et, nos enfants m'ont tous fait de sublimes cadeaux très touchants. Entre :

•  notre premier qui disait que c'est mieux quand c'est maman qui s'occupe de lui plutôt que papa, en faisant du boudin. (Traduction : Bon courage maman, c'est une grande journée pour toi ! Je t'aime et je suis fière de toi !) ;
  
• notre deuxième qui m'a dessiné deux dessins et m'a dit les couleurs à y mettre, 
• et notre troisième qui, lui, m'a fait un gros câlin en me donnant le livre "mes premiers mots" à mettre dans la voiture pour mon "épreuve" (car son père m'a dit de mettre le livre d'Artesane dans la voiture.)

Et, en plus, je ne partais que la journée, contrairement à d'autres qui devaient prendre un hôtel, moi, c'étaient des conditions royales (surtout que c'était mon lycée à moi et le lieu où j'ai fais la connaissance de celui qui deviendra mon amoureux). Alors, oui, effectivement, je connaissais ce lycée à minima et ce fût un plaisir d'y retourner ! 

D'ailleurs, c'est marrant de constater que, quand j'étais jeune, je trouvais qu'il sentais le vieux, et que 14 ans plus tard, après moult rénovations,je trouvais, encore, qu'il sentait le vieux...

II.LES EXAMENS

A.PSE :

L'épreuve PSE fût plus dure que ce à quoi je m'attendais. J'étais préparée, fort heureusement plus que nécessaire pour les épreuves des annales, et de fait, je l'étais assez pour cette épreuve. Mais ce n'était pas de trop. En effet, plusieurs sujets furent abordés (alors que les annales présentaient toutes un ou deux sujets maximum) : 

• les écrans et le sommeil, 
• la pollution et les déplacements doux, 
• les EPI également. 
• Le pictogramme sur l'environnement ! Il est du coup ressortis de mes restes des études mais ça revenait de super loin ! 

Exemple :

En quoi l'impact de la lumière bleue peut influencer le sommeil ? (Réponse : elle modifie le rythme circadien en empêchant la baisse de luminosité favorable au sommeil. )

Elle est belle ma phrase non ? Bref, j'ai pas trouvé cela simple et je continue de penser que la réussite de cette épreuve repose en la connaissance des bons mots-clés et aussi, il y a eu le fameux schéma APD (analyse préliminaire des dangers, je crois ?). Bref, ça a été et ce n'était pas simple, mais ça l'a fait.

B.EP1 :

Dans les fiches que j'avais faites, il y avait le code d'entretien du polyester, et ce ne fut pas de trop car c'est tombé sur ça (la réponse était dans le livre d'Artesanee et je l'avais apprise donc j'étais contente)...Ensuite, j'ai pris le parti de faire toute la partie théorique, pour libérer mon cerveau des connaissances, puis de m'attaquer au patronnage, puis de finir par le dessin. Ensuite je me suis assise tranquillement et j'ai relu tout mon travail pour finalement remarquer que je n'avais pas réalisé les marges de coutures !

 À ce moment, il ne me restait plus qu'un petit quart d'heure alors je me suis dépêchée de les ajouter et forcément c'est à ce moment que je me suis rendu compte que, sur la pièce devant, il n'y avait pas assez de place sur le bas pour tracer les 3 cm de marges, alors j'ai ajouté une bande de papier de soie et j'ai tracée la marge. Si j'ai un conseil à donner, c'est de relire avant de se poser pour la partie dessin. C'est comme ça que j'aurais du faire. Car là, j'ai pris tout mon temps pour dessiner, et du coup, je n'ai relu qu'ensuite. Il ne me restait donc plus tellement de temps pour reprendre les choses à corriger...! 

Cela dit j'ai vraiment été enchantée du thème : le kimono japonais à fleurs. J'en avais un peu peur car dessiner des fleurs n'est pas forcément là où j'excelle mais j'adore cet univers. Il est omniprésent chez moi. Voilà une petite partie de ce qu'il y avait dans ma tête au moment de dessiner les fleurs :

 Alors, au fond de moi, je ne pouvais que trouver que ce thème était difficile mais pleins d'encouragement car ils faisaient tellement écho à ceux que j'aime que forcément, j'avais envie d'y puiser la force de réussir. Je suis ravie, vraiment, de me dire que pour cette épreuve, j'ai eu la chance d'avoir un thème qui me correspondait autant. J'ai profité et pris énormément de plaisir à me plonger dans l'univers du japon à l'occidental.

L'EP1 m'a tout de même donné l'impression de ne rien savoir. C'est bizarre mais j'avais beau avoir toutes les réponses aux questions, j'avais quand même le sentiment de galérer pour donner les réponses. J'avais l'impression que finalement j'avais acquis énormément de compétences en coutures, dont quelques une d'utiles pour le CAP. Alors que les lycéens, eux, acquièrent toutes les connaissances pour le CAP, et un peu plus pour le fun. Mais j'avoue que cela fait toute la différence quand même. 

Par exemple : Il nous est demandé les symboles de lavage du polyester ? On s'en fout non ? (oui il m'a traumatisé celui-là) Surtout quand on ne couds que du coton... Mais bref, je ne suis pas sortie en me disant que c'était si simple !

De plus, j'ai trouvé que, en tant que candidat libre, on a l'impression qu'on est seul face à soi- même mais, la réalité est toute autre. En fait, les personnes qui surveillaient ont été vraiment à l'écoute et là pour répondre à nos questions. Et je crois même qu'elles étaient admiratives de notre courage de passer ces examens, elles qui avaient sûrement plus conscience que nous de tout le travail nécessaire pour être au niveau. En tout cas, certainement plus que moi-même, sinon, je crois que je ne l'aurais pas passé. Et, ce rapport humain m'a fait  beaucoup de bien.

C.EP2 :

 

J1 : RDV à 8h. 30 min avant l'épreuve, qui est donc à 8h30. Je suis donc partie à 7h00. La nuit, mes enfants m'ont fait une ovation de la maison et c'était très encourageant. Oui, ils étaient levés. Non, on ne les as pas levés.

J'ai été agréablement surprise par l'épreuve. Il s'agissait d'une blouse cache-coeur avec basques, dans un esprit de kimono. Je n'ai jamais cousu de basques mais je ne percevais pas les difficultés de ce vêtement. On nous a montré les machines et on nous a mis au travail. J'ai placées mes pièces, et utilisé ma technique spéciale de découpe des pièces (j'épingle, je trace à la craie, et je coupe entre la craie et le papier, et ça fait gagner du temps !). 

À 12h40, il était largement temps d'arrêter ! Pendant l'épreuve, la surveillante a complimenté mes poids, mais je ne lui ai rien dis à ce moment. Alors, à la fin de l'épreuve, je lui ai dis qu'il s'agissait de poids Cohana. Mais, il faut savoir que, mes poids que je trouve trèèèès lourds, ne sont rien comparé à celui qui était sur ma table. Je pense qu'il équivalait à 2 ou 3 poids cohana à lui tout seul !

Le midi, les autres participantes ont mangé ensemble, mais j'ai préféré faire mon associable. J'ai ainsi pu me poser entre le matin et le midi, et j'ai compris que la grosse difficulté était dans l'identification de la gauche et la droite. Moi qui confond toujours les deux, je n'étais pas gâtée. Mais le matériel ne fut que du bonheur à utiliser.

- Le tissus : stefleur, de chez torretto tessuti...Il est beau n'est-ce pas ? 

 

- La table aspirante : c'est TROP bien. On pose le tissu, on donne une petite pression avec le pied, et slurp, le tissu se retrouve plaqué ! Il n'y a plus qu'à le lisser à la main, puis repasser.

- Les machines : Elles n'ont rien à voir avec celles qu'on a chez nous, nos "familiales". La surjeteuse est rapide et silencieuse (-->du bonheur) et la piqueuse plate, va de la vitesse "tortue" à "lièvre". Je n'ai pas cousu en "lièvre" mais j'ai aussi piqué en tournant le volant à la main !

En fin de matinée, si je devais classer ma progression par rapport aux autres, j'étais la dernière,  et pourtant à 17h30 je crois que j'étais la deuxième ! Comme quoi, se comparer aux autres n'est pas forcément une bonne chose à faire, même si c'est inévitable. Ça m'a pourtant donné confiance, car je me disais que j'allais pouvoir prendre mon temps à J2, et ça, c'était cool. Je n'avais pas pour objectif de terminer en première mais j'avais pour objectif d'avoir la meilleure note possible, simplement pour remercier toute ma famille d'avoir fait autant d'effort. Je voulais tout donner pour eux.

D'ailleurs, il est possible de récupérer le vêtement, il faut, pour cela, attendre un an et contacter le lycée, puis payer un forfait pour le tissu. (La main d'oeuvre c'est vous, la classe, non ?  ^^)

J'ai mis du bâti pour la surpiqûre nervure en bas de la basque qui ne doit comprendre que l'envers et les marges car les arrondi très anguleux me faisait peur, et j'ai mis tout le soin que je pouvais dans ce vêtement. Je ne connaissais pas la piqûre morte, et je crois que je déteste ça... en fait, il s'agit de ce qu'on appelle sous-piqûre, dans le langage courant.

Par contre, je ne connaissais pas la technique qu'on a utilisée pour fermer les liens. J'ai du mettre 15 bonnes minutes à comprendre, mais c'est vrai que le rendu est super propre !

Le soir, j'étais très contente de mon travail, et si la note était représentative de ma perception de mon travail, elle serait très bonne sur cette première journée.

Le lendemain serait un autre jour, et le soir, tout le monde était bien content d'enfin m'accueillir à la maison. J'étais heureuse d'avoir pu rencontrer tant de filles qui ont eu le courage de s'inscrire et d'aller au bout de l'épreuve. Et aussi, les autres candidates ont toutes fait la formation vidéo d'ARTESANE. J'avais le sentiment que contrairement à elle, j'étais moins engagée dans ma démarche. J'avais beaucoup travaillé mais si j'en suis là, c'est aussi car mon amoureux m'a  beaucoup mise au travail ^^ Elles, elles ont fait ça toutes seules et en 9 mois, sans prendre de cours de couture ! Vous vous rendez compte ?

J2 :

 

Vous voyiez ce schéma là ? Il veut juste dire "coudre le lien (qui fait 4 épaisseurs donc symbolisé par 4 trait)"...moi j'ai rien compris jusqu'à ce qu'on me l'explique...^^

J'espérais que le J2 se passerais comme le J1, et du coup, j'étais un peu déçue car la matinée fut un peu cahotique, entre le fait que je devais refaire une cannette, j'étais la seule mais j'ai demandé à l'examinatrice de me la faire, ce qu'elle fit très gentillement et, à peine était-elle parti que j'avais remis le curseur sur "tortue", car franchement, "lièvre", ça va vite.. mais du coup, ça l'a bien fait rire. Ça vous donne un aperçu sur l'ambiance ce jour là mais, il n'empêche que j'ai perdu du temps. Ensuite, les volants m'ont posé pas mal de soucis, car coudre en rond avec une machine inconnue, ce n'est pas forcément agréable, et j'ai beaucoup galéré. Mais j'étais super contente de terminer toute cette étape pour le midi, où je savais que ma petite famille m'attendrait pour manger des sandwich. 

On est allés à une aire de jeux avec mon amoureux et nos fils. Ce fut très ressourçant, bien que court. Mais ce qui m'a le plus ressourcé, c'était finalement de les voir, tous les 4, là, à m'attendre. Ce fût une vraie bouffé d'air frais et ça m'a nettoyé le cerveau de les apercevoir !

L'après-midi fut plus cool avec la basque à assembler et les finitions mains dont 117 cm de baguage (j'ai mesuré !) et pfiou, j'ai mis 2h, je crois, en faisant des pauses car le courage me manquait terriblement devant ce geste si minitieux (16h d'épreuves quand même). Et ensuite, j'ai galéré à coudre les boutons pression, je les aient mis du mauvais côté, puis j'ai inversé le mâle et femelle puis...j'ai recommencé.

Ensuite, j'ai repassé la blouse, cousu l'étiquette, reprisé les loupés, puis repassé, puis revérifié, une fois, deux fois, trois fois, accroché au cintre, accroché le cintre sur la tringle puis décroché le cintre... et enfin, j'ai mis le cintre sur  ma table. Décidément, je n'étais pas prête à me séparer de ce vêtement. 

J'ai alors essayé le vêtement et une examinatrice m'a dit qu'il m'allait très bien. J'suis alors allée voir dans le miroir et c'était vrai ! Les basques me vont super bien ! Tellement que maintenant, j'ai envie de m'en coudre ! Je lui ai demandé de l'aide pour l'enlever, car j'avais peur de craquer toutes les coutures ^^, puis j'ai pris le temps de tout revérifier,  une dernière fois, je crois qu'en tout objectivité, il n'y avait plus rien à vérifier...et ensuite, j'ai, enfin, posé le cintre sur le portant.

 Je crois que je n'ai jamais ressenti autant d'émotion à poser un cintre sur un portant que ce jour là ! J'étais super heureuse !

Ensuite, j'ai erré 20 min dans la salle en rangeant et nettoyant ma table, puis je suis sortie à 17h20. Devant la porte du lycée, mon amoureux m'attendait là, et ce fût un bonheur de tout lui raconter. Je ne comprend pas comment il peut écouter avec autant d'intérêt et de patience toutes mes histoires. Car en plus, cette épreuve a mis en avant que pour la maison, c'était très dur, beaucoup d'efforts pour tout le monde, et qu'une vie de maman , c'est carrément pas drôle. Cela faisait longtemps que je ne m'étais pas autant amusée !

Ensuite, on a passé la soirée chez mes parents où je disais à tout va que j'avais fini le CAP, mais ça faisait tellement de bien de prendre conscience que tout cela était vraiment derrière moi ! Et chez mes parents, il y avait une ados, qui va aussi passer son CAP (pas couture), et elle disait que quand elle l'aurait, elle aussi dirait ça toute la soirée xD. Je souhaite bon courage à mes parents pour la supporter. 

Je crois que j'avais envie de le passer seulement pour le fun, et que, grâce à mes proches, j'ai pu le passer avec sérieux tout en y prenant beaucoup de plaisir !

Et, vous réalisez, vous ? Que maintenant, je ne suis plus une couturière amateure ? Moi non. Mais, pour l'instant, je préfère mille fois coudre dans mon atelier à moi qu'avec les machines professionnelles, sauf si elles sont dans mon atelier à moi. Si si, c'est vrai. Sauf pour la surjeteuse, et la table à repasser aspirante, parce que quand même, la surjeteuse était extrêmement silencieuse, et la table qui aspire le tissu pour pouvoir bien le placer et ainsi éviter les plis...ça c'est la vie...mais sinon, l'endroit où je préfère coudre, c'est et ça restera toujours L'atelier d'Audile avec mon petit thé préparé par mon amoureux qui bien évidemment serait forcément près de moi !

À tous ceux qui lisent ces lignes dans le but de le passer, je vous souhaite de vous amuser autant que possible si un jour vous passez ce type de diplômes !

III.Les notes et conclusions sur le livre d'Artesane :

Je suis admise avec les notes suivantes :

PSE : 13/20

EP1 :17.00/20

EP2 : 17.50/20

Et une moyenne de : 17.09/20

J'ai bénéficié de dispense pour les matières générales, grâce au BAC.

Certains diront que j'avais déjà sûrement le niveau en partant de Chauvigny mais, ce livre m'aura permis aussi de gagner encore en confiance, de coudre plus rapidement, mieux, d'être plus exigeante, de travailler les points spécifiques pour le CAP et, surtout, de me formater aux besoins du CAP.

En plus, le format livre, en comparaison au format vidéo, m'a permis plus de liberté. J'ai pu le faire sur 2 ans et 8 mois, pour être précise, au lieu des 9 mois préconisés. Et, finalement, ce sera en novembre 2021, alors qu'il ne me restait que le short Jilian à coudre, que je m'inscrirais. Et honnêtement, m'inscrire en sachant que j'étais déjà prête, c'était d'un confort...royal !

Sur ce, je vous souhaite une belle journée, à vous dit à bientôt !