[COUTURE] Robe Yselda - Octobre - Passer votre CAP COUTURE avec ARTESANE.com

Bonjour !

Dans le livre "Passez votre CAP COUTURE avec ARTESANE.COM", le mois d'octobre est celui de la robe Yselda. Aucun retard de publication, je viens de la terminer !  Il aurait été effectivement ambitieux d'envisager passer le CAP cette année...

Il s'agit d'une robe à découpes princesses présentant la particularité de posséder une ouverture en forme de goutte d'eau dans le dos.

Et, je tiens à souligner que tous les matériaux viennent de puces couturières ou brocantes à l'exception du fil ! Préparez-vous un café, j'ai été logorrhéique ... (vous avez vu comment que je l'ai casé celui-là ?)

Le décalquage du patron :

On ne peut pas dire que cette étape fût très fluide. Les pièces se superposent toutes les unes des autres, et la numéro 5 se trouve à l’opposé de la numéro 6. On finit quand même par s'en sortir mais le mal de tête n'est pas exclu. On peut aussi noter qu’il y a une inversion de numéro entre la 11 et la 12. Ce qui ne fut dérangeant qu’au découpage, au moment de placer les pièces, pour moi. J'ai vérifié plusieurs fois, je ne pense pas m'être trompé mais on ne sait jamais.

Le report des marges :

La robe Yselda étant toute en courbes, je me suis retrouvée confrontée à une question que je prenais jusqu'alors grand soin à éviter : Les marges de coutures des patrons courbés. 

Après quelques recherches, tout est là : https://le-journal.artesane.com/comment-ajouter-une-marge-de-couture/ . Effectivement, une question de précision se jouait ici ! Alors je suis très contente d’avoir gagné en précision sur mes marges de coutures. (Edit : SBcréations a rédigé un pas à pas à ce sujet : Régler le talon à l'équerre, à choisir je préfère sa méthode). 

J’ai alors essayé de tracer mes marges de cette manière. En pliant mon papier patron.. dès que je ne savais pas trop. Je ne sais  toujours pas trop exactement quand le plier. Ça viendra avec le temps du coup mais j’ai beaucoup plié ! Je n’ai pas éprouvé beaucoup de plaisir à décalquer cette robe et j’espérais en éprouver un peu plus à la coudre. Le fait que le modèle ne me plaisais pas jouait pour beaucoup. En réalité, je pense que cette robe n'est juste pas mise en valeur sur la photo du livre.

Ces questionnements m’ont fait reconsidérer l’éternel débat qu’est celui des marges de coutures incluses ou excluses. Houleux débat. J’étais une fervente partisane des marges non incluses. Je ne voyais qu’un gain de temps en la marge incluse. Désormais, non. Je me dis que les deux ont leurs avantages, pour ne parler que de cela.

Les marges exclues permettent de mieux voir ce qu’on fait en terme de raccord de carreaux ou de modification de pièces. Et les marges inclues permettent une meilleure précision dans les marges de couture des courbes pour des amateurs. Une vraie prise de tête en moins ! Cela dit, ici, on nous a prouvé qu’il était possible d’avoir le patron marges inclues et exclues. Néanmoins, j’imagine que 5 tailles superposées avec marges inclues et exclues... ça doit être chargé. L’idéal serait un patron papier, pour moi, avec marges exclues mais un site internet avec un tuto pour les marges et la correction sur le livret ^^.

Le surjetage :

Surjeter toutes mes pieces m’aura pris 30 min et rentrer tous mes fils 45 min. Je me connais, je ne saurais faire mieux. L’avantage d’avoir pris des cours de couture, c’est que je gardais ces précieux créneaux pour y faire toutes mes finitions mains.

Coutures convexes/concaves :

J’ai apprécié l’astuce de coudre a 1 mm d'une couture convexe puis cranter jusqu’à ce millimètre car j’ai tendance à couper trop près de la ligne de couture au risque de dépasser. Mais ma façon d'avoir découpé mon patron a rendue cette étape impossible. . La technique que j'ai employé pour décalquer est celle de poser des poids et cranter avec un coup de ciseau. J’ai trouvé que le tissu se prêtais très bien à l’exercice. Mais quand j’ai voulu poser ma pièce sur mon patron pour retrouver ce cran, j’étais déçue de constater que le tissus s’était incroyablement détendu.De plus j'avais cranté aux ciseaux et j'ai dépassé au niveau des découpes princesses ! Je pense qu'on ne m'y reprendra plus.

Réaliser des coutures convexes/concaves n’est pas si simple mais il suffit de prendre son temps. Je pense que tout se joue là. C’est très agréable de penser qu’il se passe des choses en bas et en haut du pieds presseur.  J'ai apprécié coudre à 0,7 cm et voir la couture suivre le surjet de 0,5 cm mais ne pas le toucher et de savoir qu’on ne touchera pas à cette marge de couture. Elle fait 0,7 cm. Point. Ça m’a donné le sentiment de bien faire comme quand j’ai dossé mon tissus.

Les emmanchures.

La couture de la parementure sur l’emmanchure de la robe m’a vraiment donné confiance pour le CAP. Cette étape m'a demandé énormément de minutie et d’attention, chaque courbe, chaque angle et elle s’est montée assez facilement. J’avoue que le moindre millimètre de trop ou d’oublié sur les découpes princesses se paye ici. Et cela m’a donc fait plaisir de terminer le coulissage. J’adore toujours autant coudre selon ce format d’ instructions. Je le trouve clair et précis. Un gain de temps. Je ne comprend vraiment pas pourquoi ce n’est pas ce type de couture qui est utilisée en couture loisirs. Il permet, en plus, de s’arrêter plus facilement en cours de réalisation comme les finitions sont indiquées et séparés de l’assemblage en lui même.

La goutte d’eau

Quand on couds comme moi, qu’on passe son temps à coudre 5 min par ci, 5 min par là, la moindre erreur peut etre fatale. On oublie aussi qu’une robe ne demande pas des mois entiers de travail : Une chose que je ne saurais pas avant le CAP, c’est la donnée durée. Je suis incapable de savoir si je suis capable de coudre des heures d’affilées concentrée. Et la goutte d’eau m’a demandé beaucoup de concentration. Il s’agit de quelque chose de très minutieux à coudre. Il faudra que je m’entraine car elle se trouvait à 67 mm du haut au lieu des 65 attendu. C’est 1 mm de trop ! Je devrais m’entrainer. Il est vrai que ce n’est pas le genre de découpe permise sur les vêtements de garçons mais j’ai trouvé ça super de faire cette forme et me suis vraiment bien amusé. Je trouvais cette robe sans défi mais cette goutte d’eau m’a fait plaisir. Mon amoureux l’a bien vus quand il m’a demandé si j’avais pu coudre un peu je n'ai pas su retenir mon sourire ! J’ai a-do-ré.

La fermeture éclair

Pour la fermeture, c’est une technique que je maitrise. Elle est invisible. Et ce n’est pas là quelque chose qui me mets en difficulté. Cela demande encore de la minutie. D’où mon doute quant au fait de pouvoir coudre minutieusement deux jours d’affilés, moi qui ne couds jamais plus de 2h d’affilés les bon jours. J’avais hâte de terminer ma robe à ce stade. J'avais beau savoir que je ne pourrais pas la porter (comme j’allaite), je tenais tout de même à l'essayer pour voir ce qu’elle donnerait une fois portée.

Cette fois-ci, l'envers se cousait à la machine. Chez moi, ce n'est pas très beau mais c'était le temps de prendre mes marques. Comme on était sur l'envers, j'ai préféré laisser en l'état plutôt que de découdre et prendre le risque de faire plus de mal que de bien.

Les parementures.

En cousant la fermeture, je me suis trompée et ai prise les parementures dedans. J’ai hésité à tout laisser comme ça comme il ne s’agit que de l’intérieur et que je sais le faire et je me suis dis que si je savais le faire, je ne me serais pas trompée. Je ne pratique pas beaucoup de fermeture éclair et encore moins avec parementures du coup c'était une bonne leçon. En plus, cela ne m’aura pas pris tellement de temps ! Je pense que c’était l’histoire de 20 min pour tout reprendre. Et pourtant, le confort porté et les finitions n'ont rien à voir !

Les parementures doivent être assemblées à la marge. Cela m’a bien pris 2h ! C’est délicat d’estimer car je suis toujours entrecoupée mais oui, je pense bien avoir mis 2 bonnes heures ! Je me suis aussi loupée à certains endroits et j’avoue avoir pris pas mal de plaisir à réaliser cette étape. Comme j'ai cousu en fil noir, on voit les loupés devant mais comme c'est une pièce qui m'a servit à apprendre, ça me ferait même plaisir de voir ces défauts. Car je sais que j'ai appris.

Est ensuite venu le temps de la pose des agrafes. Cela m’a aussi demandé un peu de temps mais je ne sais plus, peut-être de l'ordre de 20 minutes maximum. Ce fut aussi étonnamment un vrai plaisir de les coudres. J’ai vraiment énormément de plaisir à coudre avec ce livre. Ceci est surement directement lié au format industriel de la gamme qui ne permet pas la moindre interprétation. L’information, l’instruction est claire.

L’ourlet fait main m’aura pris 35 min. Finalement les heures s’écoulent assez vite. J’ai fais mon auto-contrôle directement après chaque point pour pouvoir rectifier immédiatement en cas d’erreur. Ce n’était pas le cas pour les parementures et je pense qu'on y gagne beaucoup de temps.

Autant dire que cette robe ne m’attirait pas du tout. Je n’aurais jamais investis dans ce patron de moi-même. Cela dit, la coudre fût un régal. J’ai eu le sentiment de bien faire les choses, avec des parementures, avec des agrafes, l'une au-dessus de la fermeture éclaire, l'autre agrafe pour fermer la goutte d’eau. Ce livre est l’occasion d’essayer des vêtements vers lesquels je ne me serais pas dirigés de mon propre chef et je la trouve très mignonne cette robe Yselda ! Je suis bien dedans. Et que dire de ce lin bleu que je trouve très beau ! Je me permet juste d'émettre un petit bémol car les agrafes ne la rendent pas très pratique à enfiler seule.

Sur ce, je vous souhaite une très bonne journée et vous dit à très vite pour un nouvel article couture !

 

P.S. : Pour ceux que  cela intéresse, voici un lien vers le tout premier article à la fin duquel se trouve la liste des vêtements cousus à partir du livre :   [LIVRE] Passer son  CAP Couture avec Artesane.com - Christine Charles - Ed. EYROLLES