[COUTURE] Robe Éléanora - Novembre - Passer son CAP COUTURE avec ARTESANE.COM

Bonjour !

 

Juste après avoir cousue ma robe Yselda, je me suis attelée à coudre la robe du mois de Novembre : Eléanora. Éléanora est une robe qui se veut champêtre et dès l’ouverture du livre, j’ai adoré Éléanora ! J’y voyais enfin une robe pour moi. 

 

Le livre propose plusieurs versions et j'avais initialement choisis de découper la première avec les poches de la troisième mais, comme le décalquage a eu lieu longtemps, très, très, très longtemps après ma prise de décision, j'ai eu le temps d'oublier milles fois pour finir par recopier la variation 1...avec les poches de la variation...1 ! Cela m'aura pris une soirée et je vous avoue que, quand je me suis rendu compte de mon oubli, je n'avais vraiment pas le courage de faire le delta.

Je n’ai eu aucune difficulté particulière à décalquer le patron. J’avais pris soin de noter toutes les pièces sur une feuille A4, la même que je découperai au fur et à mesure pour épingler sur mon tissu découpé. Ensuite j'avais mis une petite croix devant chaque pièce recopiée et je les recopiais dans l’ordre. Psychorigide ?

 En 2h30, le patron hors marges de coutures était tracé. 

Tracer les marges ne m’aura étonnement posé aucun souci cette fois-ci malgré le fait que j’ai plié encore et encore mon papier patron. Il va falloir que je prennes confiance sur ce point car j'ai trouvé cela vraiment stressant. 

• Découpage du patron :

J'aurais mis un an à trouver la motivation de couper mon tissu. Que voulez-vous ? Je le trouvais trop beau, bien que transparent mais sa magnifique bordure à motif cachemires et ses paillettes compensait largement !  Il mesurait 140x240 cm et la présence du motif m'a fait craindre de ne pas avoir assez de tissu mais finalement, je me suis inquiétée pour rien ! 

C'est donc un soir après trois semaines d'enfants malades, de nuits blanches, de fièvres et de bébé koala, que je trouva la motivation, la force, que dis-je ?, le désespoir, de tout placer sur mon tissu et de...couper !

Cette fois, j'ai placé mes pièces, les aient épinglés, car le tissus était trop fluide, ais traçé à la craie, et découpé, entre le trait et le papier patron. Il glissait vraiment beaucoup beaucoup. Mais cela n’a posé aucun soucis avec cette méthode !

Cela m’aura pris un peu moins de 2h pour uniquement découper toutes mes pièces et, de mon superbe tissus, il ne reste plus rien !!

• L’assemblage :

J’ai utilisé une bobine de fil jaune orangée jamais utilisée jusque là que j’avais achetée aux puces couturières. Il me paraissait parfait de par sa finesse.

J'ai tout surjeté avec un surjet 3 fils rouges. J'ai procédé en plusieurs fois malheureusement car le loulou s'est réveillé à cause du bruit donc je n 'ai pas trop voulu forcer. De fait, je ne sais pas trop le temps que j'aurais mis. Je dirais 2h à surjeter et 1h à rentrer les fils mais je ne suis pas certaine comme j'étais entrecoupée.

Les premières étapes de la coutures n'ont posé aucun soucis et en 4 h, j'étais arrivé au montage des manches. La couture des fronces a été réalisée comme indiqué en changeant la tension du fil de canette et en cousant des fils à 4 et à 8 mm et cela s'est passé sans encombre. Je faisais déjà à peu près comme ça  à ceci près que je changeais la longueur du point et que ce n'étais pas aussi précis : Je faisais deux lignes dans la marge. A refaire, je crois que je bâtirais à 10 mm aussi pour être sûre de ne pas dépasser de la marge de couture. 

 

Une fois mon encolure terminée, au moment du contrôle, je me suis faite une frayeur. Je n'avais pas recoupé mon thermocollant et en repassant, il s'était collé sur un bout de tissu et le col, n'était plus symétrique. Cela m’a pas mal stressé sachant que j’ai cru que l’asymétrie était du à un défaut de coupe. Que nenni, et tant mieux. 

 

• Les bracelets de manches :

 

En 1h, j’avais cousu les bracelets et les manches et emmanchures. Le petit galon vient du magasin ambulant "Tisséades" et j’ai coupé 3 boules grises sur chaque ruban pour qu’il passes sous le pieds presseur. 

 

Pour tout vous dire, le schéma était tellement clair  que j’ai trouvé le petit encart superflu ! Cela ne m'a pas empêché de me prendre la tête sur les dessus et dessous car je ne visualisais pas du tout comment allait se monter ces bracelets de manches avec des rubans et des coulisses qui sont censés passer par des ouvertes prévues pour, mais en même temps, les coutures sont fermés...Un vrai casse-tête mais en se laissant guider par les schémas et les étiquettes nominatives épinglées sur le tissu lors de la coupe, tout roule !

(D’ailleurs, je crois qu'il y a une faute sur l'étape 16 : "pour le DESSOUS, ruban laissé libre." serait plus juste comme il n'y a pas de rubans sur le dessus.)

J'étais tellement contente quand j'ai réalisée l'étape 17 que j'ai dû saoûler tout le monde chez moi ! C'était tellement magique d'avoir cousu mes rubans sur l'endroit à 5 mm, assemblé endroit contre endroit à 10mm et du coup voir mes rubans se retrouver sur l'envers, tout comme avoir assemblé mes bracelets dessus et dessous et voir que tout s'imbriquait. Je les leur ai montré, et ils n'ont sûrement rien compris mais que voulez-vous ? J'étais tellement contente !

• Les pattes de poche :

 

 

Là c'est pareil, les finitions sont superbes, et font plaisir à réaliser. Je recommande vraiment ce livre à ceux qui veulent se perfectionner en couture. Pour ceux qui veulent apprendre à coudre, ce livre est très bien aussi mais assez dense, il faut quand même s'accrocher car les projets sont longs et demandent beaucoup d'effort donc ce n'est pas l'idéal selon moi. On y trouve des techniques mais pas le plaisir de coudre un modèle choisi de A à Z.

 

 

La poche doit être cousu avec la pièce 9 : le profil devant haut. Je le note ici car j'ai eu du mal à la trouver. Il y a 22 pièces sur la robe et beaucoup de pièces pour le bas. A ce stade, je ne suis pas sûre que j'aurais réussis à trouver sans le dessin d'aide. Mais désormais, oui, je sais que si je ne trouve pas une pièce intuitivement, il suffit de prendre son nom : "profil devant haut", chercher son numéro "9"  puis regarder sur le plan de surfil. En fait, il suffit juste encore de méthode. Cela paraît idiot dit ainsi, mais quand on n'a pas la méthode, tout est plus compliqué.

• Assemblage jupe 

 Le verdict des poches montées correctement ou non est tombé au moment de déposer les pièces des jupes et, sans surprise avec ce livre, tout tombe bien ! Prévisible et agréable ! J'ai fais des raccords de motifs en bas et je vous avoue qu'à partir du moment où il ne restait que les panneaux à assembler, je n'avais qu'une hâte : voir le résultat ! 40 minutes plus tard, toute la jupe était assemblée et les coutures ouvertes. 

• Assemblage buste et jupe

 

Je n'avais plus qu'à assembler le haut avec le bas qui me semblait alors énormément large. Il se trouve que la robe Éléanora est une robe qui est cousue en tissu viscose, donc un tissu fluide mais non extensible (contrairement au jersey). Elle ne dispose d'aucun système d'ouverture : pas de boutons, pas de fermeture éclaire, etc... et elle s'enfile comme un tee-shirt, qui lui est en jersey. Donc, inévitablement, elle ne peut pas être ajustée. On se retrouve donc à devoir faire passer la tête, les épaules et le reste du corps par la même ouverture, et ce, sans même l'ajout d'un élastique qui permettrait de cintrer un peu la taille. L'option est proposé dans le livre sur une variation pour un choix un peu plus heureux, mais comme dit ci-dessus, j'ai fais la version 1 un peu malencontreusement. Je suis fascinée par le concept de cette robe !

De l'assemblage à l'ourlet, il m'aura fallut 1h30. Je ne m'étend pas plus sur ces étapes car elles sont courantes. L'ourlet m'a tout de même surpris car en un an, j'avais perdu la main. Même si cela revient vite, les patrons indépendants que j'ai en ma possession proposent systématiquement l'ourlet machine et je ne pense pas à adapter les explications pour m'entraîner. C'est une erreur car je trouve que le résultat se voit énormément de l'extérieur ! Je pense que comme on ne voit pas la couture, le tissu est mieux mis en valeur et le vêtement semble mieux réalisé. Et je commence vraiment à comprendre ma professeur de couture qui nous apprenait à coudre "bien".

 

• Conclusion

Pour chacune des étapes où il était indiqué de relire les explications écrites aux pages des autres chapitres, je les aient relu même si je les avaient déjà faites car cela faisait bien longtemps que je n'avais pas cousu à partir de ce livre. Et c'est vrai que j'ai été étonné de voir que malgré tout, cela reste bien en mémoire !

J'ai cru que je n'en verrais jamais le bout, et je la trouve jolie cette robe Éléanora. J'en conclue qu'elle se prête très bien à un tissu type panneau du coup. Je suis moins convaincue sur moi, même si mon grand m'a trouvée tellement jolie qu'il ne voulait pas que je me change et qu'il tenait absolument à ce que je la mette à noël sauf que non, j'avais prévu une autre tenue, même pas cousue main ! Je l'ai donc mise de côté et elle attendra son heure avec Yselda, car les robes fermées devant ne sont pas compatible avec l'allaitement. Mais, je me dis que ce livre me permet de me créer une garde-robe post-allaitement à ma taille et ça, c'est un vrai gros point positif ! Même si c'est du pur hasard !

Sur ce, je vous souhaite une très bonne journée et vous dis à très vite !

P.S. : Pour ceux que  cela intéresse, voici un lien vers le tout premier article à la fin duquel se trouve la liste des vêtements cousus à partir du livre :   [LIVRE] Passer son  CAP Couture avec Artesane.com - Christine Charles - Ed. EYROLLES