ARMÉLIA - MOIS DE FÉVRIER - PASSEZ VOTRE CAP COUTURE FLOU AVEC ARTESANE.COM - CHRISTINE CHARLES

 Bonjour !

(Préparez-vous un bon thé, un bon café, car ça va être long...très long. Je me demande même si ce n'est pas là l'article le plus long de la vie de ce blog !)

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Aaaah Armélia ! Une veste qui, de prime abord m'a un peu donnée l'impression d'être sortie toute droit d'une armoire d'une grand-mère presque décédée, je dois avouer. Je n'ai initialement pas eu beaucoup de tendresse pour ce projet. Pourtant, lors des puces couturières, je suis littéralement tombée sous le charme de ce lainage et de ce tissu  à imprimés "Bateaux" pour la doubler ! Quelle folie m'a prise là, je ne saurais dire, mais, une chose était certaine : j'avais autant hâte de me coudre cette veste que de pouvoir la porter.

  • Exercice

En ce qui concerne l'exercice, j'ai cousu une version Bombers pour mon amoureux que vous pouvez retrouver un peu plus en amont dans les articles. J'ai lu l'exercice sans réellement l'appliquer car il me demandait de trop modifier le patron. Néanmoins, cela m'a donné le courage de m'attaquer à cette veste (qu'il porte quotidiennement depuis).

  • Préparation du projet

Mon coeur aime la haute-couture, rien de plus, rien de moins. Alors mon coeur a opté pour Armélia VARIATION 2 (avec des onglets - pas ceux de la barre de recherche, ceux du bas des vestes-) et une doublure complète. Rien de moins. Alors j'ai noté sur ma feuille A4 toute la liste des pièces prévues pour Armélia, à laquelle j'ai ajouté un petit "VAR 2" pour les pièces concernées par la variation ainsi que les pièces, situées en planche F, de la doublure ( explications en p.306).

J'avais également préparé mon livre en écrivant dessus, O-U-I, j'ai écris dessus, pour noter quand bien penser à ne pas réaliser telle étape et le numéro de page auquel je devrais me référer.

Cela m'aura quand même pris 30 bonnes minutes à préparer tout ça mais je savais que ce serait un réel gain de temps pour la suite.

  • Décalquage du patron

 Les grandes vacances étaient déjà bien entamées lorsque j'ai trouvé l'opportunité de m'atteler à cette étape que j'ai donc choisie de réaliser avec les marges de coutures comprises. Je n'ai donc forcément rencontré aucun soucis particulier et j'ai eu un peu moins le sentiment de coudre un vêtement de préparation au CAP. L'effort de tracer les marges m'a manqué mais bien m'en a pris, car j'avais choisi de doubler entièrement la veste (il m'était donc nécessaire de décalquer encore plus de pièces que prévues) et mon décalquage s'est réalisé avec une pause de 3 semaines d'écarts entre le début et la fin...Je n'ose donc pas imaginer un tel laps de temps pour ajouter les marges !

Bien que je n'étais pas super motivée à coudre cette veste de peur de la rater, les finitions de Christine Charles, et la limpidité des explication du livre, aidant, cela me mettait évidemment en confiance pour oser m'y mettre. 

  • Préparation des pièces du patron

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J'avais énormément d'appréhension en découpant dans ce lainage et cette doublure. Je sentais que le potentiel de cette veste était énorme et donc, je me suis mise, forcément, une grosse pression. Mais il me fallait bien avancer, ne fût que pour le CAP. Ce qui m'a fait vraiment plaisir, c'est que Christine Charles précise bien qu'on est dans la préparation du CAP couture Flou et non dans les techniques tailleur. Je pense que je m'attaquerais aux techniques tailleurs plus tard, mais plus je m'y intéresse, plus je comprend pourquoi un tailleur tient à se différencier d'un couturier. Ce ne semble clairement pas être le même métier.

 

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Il m’aura fallut 2h pour découper la doublure en veillant aux raccords. Je suis sous le charme du tissus que je trouve très adapté à une doublure. C’est un coton d’Italie et le motif est vraiment très joli. J’avoue qu’avec trois garçons, j’aurais pu être tenté à l’idée de le leur mettre de côté mais cela ne m'a même pas traversé l'esprit. Même pas. Je le voulais pour moi celui-là mais cela ne m’a aucunement empêché de garder les quelques rectangles restant de côtés pour les leur offrir dans un élan de générosité extrêmes car eux aussi étaient en admiration devant ce tissus. Et, pourtant, j’ai conscience que si je ne l’avais pas trouvé aux puces couturières  et bien je ne l’aurais jamais acheté, même pas en boutique. Mes choix ne sont pas les même lors de puces couturières. Ils sont plus fun et ça me fait du bien. J’ai hâte de pouvoir retrouver ce genre d’évènements qui apporte un peu d’imprévus à ma façon de coudre. D’ailleurs, pour les amoureux des belles matières, j’ai trouvé un site qui vend des produits tissus haute couture à prix griffés ou dégriffés : 

Generaldiff


(Je ne l’ai pas encore testé mais il vend la marque rajti coton d’italie dont provient le tissu bateau)

Cette veste sera digne d’une grande. Aussi bien sur les tissus employés que sur le modèle choisi. J’espérais juste qu’elle serait à ma taille car je trouve que les vêtements du livre ne font globalement pas ma taille en haut. Néanmoins, je gardais en tête que le but ici n’était pas d’ajuster la veste... il était de travailler pour le CAP. Faire ainsi me permettait de garantir la bonne qualité du patronnage.

Au moment de coudre, je me suis alors rendue compte amèrement que j'avais malheureusement oublié complètement de couper les pièces VARIATION 2 ! Je les avais coupé en VARIATION 1. J'ai donc mis une bonne semaine avant de prendre la décision de recouper le patron avec la bonne variation et j'ai positionné ensuite mes nouvelles pièces de patron sur les anciennes déjà coupée. Et je fût soulagée de constater qu'en réalité, la différence ne se jouait que pour l'ourlet, plus petit sur la VARIATION 2 que sur la 1. Je n'ai eu besoin de recouper qu'une seule pièce sur les 4 et j'en fût très soulagée. Je crois que gaspiller du tissus est ce qui me terrorise le plus en couture... 

  • Thermocollant

La première étape est celle du thermocollant. Par habitude, je le coupe après avoir coupé les pièces dans mon tissus principal. Je m’assure ainsi qu’ils font la même taille. Pour le CAP, je joue le jeu et coupe mon thermocollant à la taille de la pièce. Il m’a donc fallut pas mal d’aller-retour et de pressage pour réussir à passer cette étape. Rien d’insurmontable mais je la compte plus dans la préparation que dans la couture et le temps de coudre semblait se faire désirer de plus en plus.

  • Pinces

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La réalisation des pinces m'aura demandé une heure. Ce qui m'a le plus surpris est la surpiqûres de celles-ci. Effectivement, il est demandé de réaliser une surpiqûre à 5 mm qui doit être parallèle à la pince et arriver au niveau de celle-ci. Les mots choisis par Christine Charles ne laissent pas non plus la place à l'interprétation cette fois-ci pour mon plus grand plaisir. Alors j'ai tenté de réaliser ces surpiqûres mais mon lainage blanc cassé avec mon fil blanc ont fait que j'ai trouvé cela compliqué de réaliser des piqûres de même longueur. Je vais devoir réfléchir à une technique pour y remédier. Peut-être qu'il serait sage d'y mettre du scotch pour bien noter le début et la fin. En tout cas, il ne m'était jamais arrivé de devoir réaliser ce type de finitions et cela me confirmait dans mon investissement dans ce livre. 

  • Assemblage devant, côtés, dos

Il m'aura fallut 2h pour assembler toutes les parties devant, côtés, dos ; les surjeter, les surpiquer, les repasser. Tant de temps qui fût pourtant si agréable ! Le contact de ce draps de laine avec les doigts, autant que la facilité qu'il avait de se laisser manipuler, non sans compter sur ma précieuse centrale vapeur, faisait que rendue à la fin de ces 2 heures, l'horloge annonçant les 23h, ma conscience me soufflait qu'il serait sage de s'arrêter là, bien que j'aurais apprécié continuer encore.  

Alors oui, ce soir là, je savourais ce moment dans toute son entièreté. Et je tiens à le préciser, car coudre devrais toujours être ainsi.

On ne peut malheureusement pas en dire autant de l'étape suivante qui m'aura, quant à elle, demandé 45 minutes de travail. Je crois bien que c'est sûrement l'étape que j'estime être la plus ingrate de ce livre : "Repasser et surpiquer". Ces trois petits mots étaient loin de me laisser imaginer que se cachaient là 45 minutes de travail. Mais ce fût bel et bien le cas. Bien que j'ai eu le sentiment de ne pas beaucoup avoir avancé ce jour là, j'avais tout de même avancé.

  •  Assemblage manches 
 
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Les coutures suivantes concernaient l’assemblage de deux parties de la manche, le travail des onglets qui, je pense peut poser des difficultés aux personnes qui ont un peu du mal à visualiser dans l'espace (si monter une fermeture éclaire vous pose des soucis, l'ourlet onglet peut également poser soucis) et, j'ai choisis de réaliser les boutonnières pour rendre la veste portable ainsi que de coudre des boutons de mon stock dont un multicolore, conseillé par amoureux. Au départ, je trouvais que cela faisait clown, et puis après les avoir cousus, je trouvais que ce duo de boutons cassait complètement l'effet peut-être trop strict de la veste. Bref j'adore et je crois que c'est le détail que je préfère de cette veste. Je me retrouve avec des manches haut de gamme et en même temps, on est loin, très loin d'avoir un vêtement strict que je n'aurais peut-être jamais porté.

Le lendemain, chose assez rare, j'ai pu coudre en journée, et j'ai pu terminer toutes les coutures des manches. J'ai appris ce qu'était une couture saignée. C'est finalement, la couture qui ferme la manche, et que je pratique toujours, et j'ai bagué mes bas de manches. Je ne comprenais pas vraiment pourquoi est-ce qu'il fallait les baguer si ensuite on montait une doublure mais je me disais alors que je verrais au moment voulu. Les faits sont que le livre est prévu pour coudre une doublure totale non pas avec la veste à onglets et fentes ouvrables mais avec une veste avec fente fermé. Faites donc attention si l'idée vous prends de vouloir la doublure totale de bien veiller à ne pas choisir la veste à onglets, à moins de ne pas respecter le cahier des charges et d'accepter un peu de roue libre.

  • Manche et emmanchure

J'ai eu beaucoup de mal à épingler les manches sur les emmanchures mais avec un peu de technique cela se fait bien. J'ai cru que je n'y arriverais pas mais à force d'épingles épinglés aussi serrées que des sardines dans une boîte, j'ai réussis à obtenir satisfaction. Et, suite à la couture, aucun défaut visible n'est apparu pour les deux manches. On perçoit ici les limites du livre, et le besoin d'un professeur/pote pour nous apprendre la bonne gestuelle. J'en ai eu une et je la remercie, du fond du coeur.

Pour le montage des manches, d’ailleurs, il faut veiller à respecter la symétrie des découpes dans le dos. Pour vérifier, j'ai plié ma veste le long de la couture dos et j'ai superposé les manches. J'avais beau avoir fait très attention lors de la couture, j'avais tout de même peur de l'asymétrie. Hors, pas du tout. J'étais rassurée de voir que tout fonctionnait bien. La symétrie était bien là, et je pouvais passer à la suite : La doublure totale.

  • La doublure totale

Pour ce faire, j'ai suivies les instructions du livre et recousu une veste dans mon coton bateau. Les pinces, les découpes des manches : une vrai doublure avec des pièces un peu différentes, et toujours ce sentiment de bien travailler. Car il est vrai que dans les patrons indépendants que j'ai cousu jusque là, la doublure était souvent absente et j'ai souvent dû me débrouiller par moi-même pour la créer. Me laisser porter cette fois-ci était un vrai régal.

Une soirée entière ne m’aura pas suffit à coudre  et assembler la doublure. J’avais pourtant hâte de terminer cette veste qui s’annonçait très prometteuse. J'aurais donc consacrée une première soirée à coudre la doublure sur la veste à la machine. J'ai eu un peu de mal à comprendre l'histoire des 40 mm et des 60 mm mais finalement, j'ai laissé dépassé de 40 mm à partir de l'angle puis j'ai cousu sur le pourtour. La doublure ne m'aura pas posé particulièrement de problème, sûrement du aux explications claires du livre. Néanmoins, cela reste une étape longue et longue et ...longue. J'y aurais passé bien 3h. L'histoire voudra que, comme précisé plus haut, mes difficultés de compréhension sont uniquement imputable au fait que la veste, que j'ai cousue avec onglet, n'est pas du tout celle qui est choisie pour expliquer la doublure totale. Il s'agissait en fait d'une autre variation.

L'ourlet main m'aura pris moins d'une heure, juste pour le bas de la veste. Il me restait ensuite à ourler la doublure sur le bas de la veste ainsi que les manches.

  • L'ourlet

L'ourlet fût une grosse partie de rigolade, un peu jaune, j'avoue. J'ai mis 1h à ourler le bas de la veste et j'ai ensuite regardé longuement, très longuement le schéma que je venais de réaliser et le schéma de la doublure sur la veste, avant de comprendre, dépitée, que la doublure totale de la veste n'était PAS prévue pour la veste avec onglets et fentes ouverte. Il a donc fallut partir en autonomie sur les ourlets. Oui, ce n'est qu'à ce moment de la réalisation de la veste que j'en ai pris conscience.

Pour le bas de la veste, j'ai simplement décousus mon ourlet, juste le bas, pour y glisser 1 cm de la doublure du bas. J'ai cousu donc un point main pour assembler les deux tissus ainsi.J'y ai vus un gros avantage qui est celui de ne pas marquer le tissu de la veste sur l'endroit et de fait, donner une finition encore plus épurée à la veste.

le lendemain, je m'attaquais à la couture des doublures manches sur le même principe mais je n'avais pas prévu que la doublure manche avait été prévue pour être cousu sur une manche dont la fente ne s'ouvre pas sauf que ma veste avait les fentes qui s'ouvraient, vous l'aurez compris. J'ai donc ouverts la couture et bidouillé pour réussir à obtenir un résultat visuellement satisfaisant en cousant à la main.

Pour terminer, j'ai cousus les boutonnières et les boutons. Pour ce faire, j'ai pris énormément de précautions avant de les réaliser : Pose de la veste sur le mannequin pour visualiser le tombé, usage de ma règle à boutonnière qui permet un écart équidistant des boutons, pied spécial boutonnière qui permet des boutonnières toujours régulières, et j'ai procédé à la couture des fameuses boutonnières. C'était l'étape la plus stressante de toute la veste. Et mon amoureux,  très prévenant, a alors pris les devant pour occuper les trois monstres en leur proposant une séance peinture. J'ai eu ainsi le calme nécessaire pour coudre 3 boutonnières. Ce fût bien plus long qu'on ne le pense, et une fois tout terminé, j'ai eu une frayeur en voyant mon petit de deux ans toucher ma veste avec ses mains pleines de peinture. Heureusement pour moi, ses mains étaient sèches.

J'ai ensuite posé ma veste sur le mannequin pour bien positionner les boutons à coudre. Je possède ce mannequin depuis 2015 mais c'est vraiment la première fois que je l'utilise pour coudre. En temps normal, je couds et plie mon projet dans un sac dédié mais, pour cette fois, le projet était un lainage que je prenais énormément de soin à repasser, avec des courbes  que je soignais et de fait, utiliser ce mannequin fût d'une grande aide et ce serait à refaire, je recommencerais. D'autant plus que le mannequin, cadeau de mon amoureux, est vraiment très beau, et qu'il mettait bien en valeur ma veste. On se serait cru dans un véritable atelier de couture. Je ne sais pas s'il va rester dans le salon mais il donnait un âme à mon coin couture, un charme qui a fait plaisir à toute la famille.

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Revenons en à ARMÉLIA. Je l'ai ensuite essayée, cette fameuse veste, celle sur laquelle j'étais depuis 2 bons mois, et, à ma plus grande surprise, je rentrais dedans. Le bémol est que je dois porter des vêtements sans manches sinon, je ne peux pas l'enfiler. Néanmoins, cela n'est pas un soucis car elle ne sera sûrement portée qu'en cas de sorties  occasionnelles, d'une part, et qu'en cas de saison non pluviale, soit très rarement. C'est donc une très belle veste de week-end, bien habillée et très chic, dont l'aisance laisse à désirer mais cela n'est imputable qu'à moi-même et mon désire de coudre absolument les modèles en taille 38 présent dans le livre sur la planche du patron. 

Je vous retrouve très vite pour des articles de rentrée pour enfants de CP, et vous vous souhaite une belle journée de Août.

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