PANTALON ACAJOU - DEER AND DOE

Bonjour !

Je n'avais pas besoin d'un pantalon pour aller en forêt, alors dans un reste de tissu de ma version de la robe YSELDA, je me suis cousu un pantalon ACAJOU de DEER AND DOE. 

La version A du pantalon ACAJOU ne me plaisait pas du tout. Je la trouvais trop classique. Mais, ça...c'était "avant". C'était avant que je ne vois la version réalisée sur le blog de JOHANNA ESSENTIALS. Là, je vous avoue que je voulais le même. Je me demande si ce joli rendu ne serait pas du au tissu et à l'emplacement de la poche, mais en tout cas, j'aime beaucoup sa version. De plus, j'y voyais bien un pantalon pour ma maman. Elle portait souvent ce genre de pantalons quand j'étais petite et c'est vrai que c'était une coupe qui lui allait bien !

Le plus dur était donc devenu d'arrêter mon choix sur une version. J'ai jeté mon dévolus sur la version B, qui était quand même la version que je préférais initialement, car aussi étonnant que cela ait pu me paraître, les deux modèles ont la même longueur de jambe.

• Le décalquage

Le décalquage fût assez...désagréable. La planche de patron est très claire mais c'est un pantalon tout en courbe.  Cela m'a donc demandé d'être très attentive à chaque étape. Mon perroquet fût d'une bonne aide et par contre je ne savais pas trop comment grader entre le 38 et le 36 vis à vis des poches. Le tutoriel n'était pas encore sorti et pour le reste, je me suis fiée au crans. 

En cousant le pantalon Narcisse, j'avais constaté que Deer and Doe taillait grand en pantalon pour mon gabarit, donc j'ai fais le choix de faire plus petit. Je me suis fiée au tableau des mensuration finie, et ait  espéré que le caractère élastique suffises à compenser ce choix. Je mesure 1 cm de plus que leur taille 38. Mon choix de taille signifie que j'acceptais réduire un peu l'aisance, mais je ne regrette nullement.

J’ai mis une semaine entière à me motiver à placer mes pièces et la douce musique de Tétris® résonnais dans ma tête. J’ai tenu à prendre cette photo car je souhaitais garder ce joli souvenir quelque part. Ils étaient fait pour s'entendre, non ?   

Il me manquait tout de même certaines pièces de doublures : les rabats et la ceinture dos. Mais j’avais toutes les pièces à couper dans le tissus principal, celles qui seraient visibles de l'extérieur, et ce pour mon plus grand bonheur ! 

(D'ailleurs, j'ai eu une illumination, rien que ça oui ! Pour le CAP, il faut couper de façon très précise. Dans le livre, on nous explique différentes façons de faire mais aucune ne me convenait. Et bien, j'ai eu l'idée de toutes les combiner. Je place mes pièces en papier patron, je dessine le contour à la craie, et je coupe avec les ciseaux alors que la pièce en papier est encore posée sur mon patron. Et c'est vrai que je trouve que ça permet un travail plus précis ).

Pour les pièces manquantes, j’ai opté pour un tissu avec des roses que j’avais acheté sur le site des fils du temps. Je l’ai toujours trouvé magnifique mais n’ai jamais vraiment su comment l’utiliser. Il m'avait déjà servit pour la couverture de mon bullet journal et la petite trousse qui va bien et, une fois encore, il s’est imposé de lui-même. Tout en douceur. 

Une couture doudou. Pour un pantalon doudou ?

• La poche. 

Je n'ai pas pu résister à l'envie de faire des broderies sur la poche arrière. Je me suis fais plaisir et cela se sent quand je le porte. Les poches m’ont demandées beaucoup, beaucoup de temps, de minutie, et de travail mais je suis satisfaite du résultat. Ma machine ne m’a pas fait cadeau d’un point régulier mais cela fait comme un trait au crayon de papier, un trait dessiné... je trouve que ça va bien avec l'irrégularité du lin. Bref j’aime bien. Ma machine n'aime pas trop travailler ce fil là. Il s'agit d'une bobine DMC trouvée aux puces couturières, mais je ne pense pas en racheter dans l'avenir. 

J’aurais passé pas mal de temps sur ce pantalon. Je m'attendais à ce qu'il soit réalisé en un week-end mais pas du tout ! Cela est surement dû à l'habitude que j'ai de coudre des vêtements pour enfants qui sont souvent rapides à coudre. Cela dit, c’est assez gratifiant de se dire qu’on couds un pantalon, pour soi, avec autant d’étapes. 

• La fermeture éclaire : 

J’ai vraiment été étonné du montage de la fermeture éclaire. On se trouve avec un compromis entre le montage du pantalon pour homme, de Maud Vadon, et le montage de l'entrejambe de celui de Toshio Kaneko (qui est classique). Autant j’avais adoré monter la fermeture éclaire avec le modèle de Maud Vadon, autant j’avais préféré le résultat de l'entrejambe de celui de Toshio Kaneko

Et bien là, j’ai trouvé le montage très très compliqué. Il faut s'accrocher mais tout est très clair ! Si on suit toutes les instructions à la lettre, c'est très limpide ! On travail beaucoup sur l’envers et cela m'a beaucoup déstabilisé. Mon fil de bâti s’est barré et tout s’est un poil décalé. J’ai hésité à découdre et recoudre et finalement, j’ai juste décousu un peu la fermeture devant et repris, sans tout découdre. 

J’ai trouvé sympa d’avoir tenté une nouvelle technique de fermeture éclaire et du coup, je serais bien tentée de refaire une technique plus classique. Ces nouvelles techniques m’auront permis de comprendre comment doit se monter une fermeture et par contre, elles ne me satisfont pas autant que la méthode classique. Je pense que les détails sont plus rattrapable sur la version classique mais que les différents montages dont je viens de parler permettent de ne pas trop avoir la main et permettent de limiter au maximum de rater l’aspect extérieur de la fermeture éclaire. Je ne sais pas si je suis bien claire. 

J'ai l'habitude de coudre les fermetures éclaires en déplaçant la tirette quand on arrive au pied de biche sauf que là, c'était impossible étant donné que la tirette était rendue inaccessible par le fil de bâti. Extérieurement, c’est invisible mais j'ai quand même fais le choix de démonter et remonter uniquement la fermeture éclaire (et le haut de la couture extérieure). Le résultat me convient bien mieux ! La technique employée est donc presque parfaite mais, pour moi, il manque un truc encore. 

 

Le montage des élastiques est assez particulier. Je n’ai jamais aimé monter les élastiques. Ma marge d'amélioration y est énorme. Et cette technique est du même acabit : Je ne l'aime pas non plus. Je la trouve maline mais les couture sont affaiblies. Je ne trouve pas que ce soit non plus la meilleure des méthodes. Néanmoins, j’ai été très contente de suivre cette façon de faire car ça permet d’en imaginer d’autres. 

J’ai tenu a poser les bracelets de jambes comme inscrit dans le livret d’isntruction. La finition intérieur laisse à désirer... mais les jambes élastiquées, c’est la vie quand même. La prochaine fois, je ne pense pas que je ferais ainsi mais je trouve qu'il y a de l'idée. Je pense que je ferais un rentré pour que soit plus joli à l'intérieur mais que je m'inspirerais quand même de cette technique pour en développer une qui me convienne mieux.

Il est vrai qu’on se sent bien dans un pantalon ACAJOU. Je trouve que le mien a un petit côté mignon. Le fait qu'il soit ajusté est vraiment très agréable. Il l'est même un peu trop car les poches en sont presque inutilisables. J'adore leur profondeur mais je trouve qu'elles sont trop hautes pour moi. Instinctivement, j'ai tendance à glisser mes mains plus en bas...C'est dommage ^^

Et puis, il faut avouer qu'il se porte à merveille avec mon haut DATURA qui va vrai-ment avec tout... un peu trop même. Je ne le lave jamais du coup. Non je rigole... mais je pourrais ne porter que lui. Si le temps ne me manquait pas, j'en aurais déjà cousu d'autres !  

Cela dit, contrairement au but de la marque qui est de cocooner bien au chaud chez moi, moi, j'ai plutôt envie de crapahuter dans la nature !

C’est un patron qui est assez improbable car il peut être aussi bien cousu dans un tissu molletonné pour en faire un jogging ou dans un tissu sergé pour en faire un vêtement de ville ou encore en lin pour la forêt (du coup !).

 Cela dit, Comme la fille du blog « entre ma parenthèse »le précise, je pense qu’il faut vraiment diviser le travail sur la semaine. C’est souvent ainsi que mes enfants conçoient que je procède. Et même comme ça, les erreures furent nombreuses... surtout d'inattention.  

 Je pense donc à vous mes profs : 10 ou 20 ans après, c'est toujours pareil. 😁

J'adore mon bouton qui vient de la mercerie de Bricquebec et j'ai galéré à monter la ceinture, sans raison particulière. Comme ma ceinture intérieur n'est pas doublée dans le même tissu que l'extérieur, elle a un sens...! Et oui, sauf que je m'en suis rendue compte trop tard. Alors j'ai bien bien galéré mais ça...c'est moi, juste moi 😀.

Je trouve le livret très bien expliqué mais très compliqué en même temps. Il faut s’accrocher et je le trouve plus difficile que le Narcisse, qui a été porté, - et est encore, et le sera, - à l'usure !

Sur ce, je vous dis à très vite et vous souhaite une très très bonne journée !